Chapitre 12 - Kaichou wa maid sama

Et voilà le chapitre 12 joliment corrigé ! 

Je vous dis à très bientôt pour le 13 mes petits loups :3

Bisouilles sur vos bouilles 

PV Misaki }

J’avais froid, je me sentais lourde et ma tête bourdonnait d’incessants murmures incompréhensibles. J’avais beau regarder des tous les côtés, je ne voyais rien. Mes yeux étaient devenus aveugles et seuls les murmures semblaient être actifs. Ils se moquaient de moi, je le sentais. Leur ton de voix était sadique et extrêmement hautain. J’avais l’impression d’être insignifiante, d’être cendrillon au milieu de la bourgeoisie. Mais moi, je n’avais plus de prince charmant pour me protéger. C’était d’un triste.

 

Je vis au loin, Takumi aux côtés de sa nouvelle promise. Ils étaient magnifiques et semblables à ses tableaux majestueux que j’avais contempler avec intérêt dans le manoir.  Si je les voyais à nouveau maintenant, je prendrais un malin plaisir à les décrocher du mur. Le couple parfait se détourna de mon regard et partit, main dans la main d’un pas nonchalant. Mes jambes voulurent les suivre, rattraper cet homme qui à mes yeux comptait tant. Mais je fis du sur place. Mes jambes s’alourdirent à nouveau et ils disparurent de mon champ de vision. Je me laissais mollement tomber à genoux, les larmes coulant rageusement sur mon visage. Les murmures recommencèrent de plus belle, cette fois, ils semblaient se moquer. J’entendais les rires entre leurs paroles en anglais. Ils me montraient du doigt, me ruaient de coup sans réellement me toucher. J’étais à bout. J’entendis distinctement les dernières paroles de Tora dans ma tête, avant de me lever en sursaut.

 

J’eus un mal fou à reprendre une respiration digne de ce nom. Les murmures étaient encore audibles dans ma tête et les larmes venaient à peine de s’arrêter. Maudit cauchemar… Je frottais mes yeux de mes mains et pris le temps de voir ce qui se trouvait autour de moi. Je n’étais plus dans le manoir, c’était une certitude. Mais je n’avais aucune idée d’où je me trouvais. La chambre avait une irrésistible odeur de Lys et la décoration était adorable, presque enfantine. Je me trouvais dans un lit en baldaquin, d’une forme assez étrange, plutôt arrondit et d’un blanc étincelant, ce genre de blanc qu’on ne trouve pourtant que dans les publicités de lessive. Quelques meubles décoraient la pièce avec gout, toujours d’une couleur très douce, blanc crème ou blanc cassé. Une seule chose me semblait logique, c’était la chambre d’une jeune fille ou d’un bébé. Mais la taille du lit rendait la deuxième option envisageable. De plus, les peluches et les cadres féerique au mur affirmaient la première option. Il n’y avait que les autres meubles, plutôt classes et matures qui contrastaient quelque peu avec ce côté enfantin.

 

Je me redressais du lit, posant mes pieds sur un grand tapis velu et tout doux. J’appréciais ce contact et restait quelques instants à profiter de cette douceur entre mes orteils. Mes yeux parcourent à nouveau la chambre et s’arrêtèrent sur la grande coiffeuse à l’ancienne. Le miroir d’ornement me renvoya une image d’une jeune femme plutôt pale et décoiffée. Ses yeux étaient enflés et rougis et elle semblait avoir passer la pire nuit de sa vie. Quelle tête… Je soupirais avant de me rendre compte que je portais une nuisette blanche en soie. Je touchais le tissu d’une main me demandant quand j’avais pu ôter mes habits pour mettre cette chose. Aucun souvenir… Quelqu’un l’avait donc fait pour moi et au souvenir des dernières minutes de conscience, Tora était le seul avec qui j’avais été en contact. Ne me dites pas que cet idiot à oser… Je sentis le rouge me monter aux joues, mais pas un rouge de honte, non. Un rouge éclatant de colère. S’il avait fait ce que je pense, il allait s’en prendre plein la tronche. Parole d’Ayuzawa. Je me levais du lit, cherchant des yeux mes habits, sans résultat.

 

J’entendis la porte toqué trois fois, ce qui me fit faire un bond en arrière. Je cherchais frénétiquement quelque chose pour me couvrir et attrapait le premier truc qui me vint en main, ce qui voulait dire la couette du lit. J’attendis anxieusement que la personne entre mais après trois bonnes minutes, personnes ne fit son apparition. J’haussais un sourcil, intriguée et reposait la couette sur le lit, poussant un soupire. C’était peut-être leur façon de me réveiller. Je reprenais à nouveau mes recherches quand la porte grinça légèrement, laissant passer un petit visage de porcelaine par l’entrebâillement de la porte. Des grands yeux bleus me fixèrent avec attention.

 

- Eto… Gomen… chuchota la jeune fille aux cheveux blonds platine.

 

Elle se mit à rougir furieusement, laissant ses yeux aller vers le sol, sûrement pour se donner du courage. Elle devait être d’une nature très timide.

 

- Onii-chan a dit qu’il fallait que je vous prévienne pour le petit déjeuner… ajoute-t-elle d’une petite voix presque inaudible.

 

Onii-chan ? Cette petite poupée était la petite sœur de qui ? J’approuvais ses dires, plus par politesse que par véritable approbation mais soit. Elle se courba légèrement, refermant la porte et partant aussi silencieusement qu’elle était arrivée. Etrange enfant… Mais au vu de sa nature timide, je devais lui faire un peu peur. C’était d’ailleurs légèrement vexant, surtout que j’adorais les enfants. Mais bon. Je soupirais à nouveau, me demandant franchement dans quel pétrin je m’étais encore fourrer. Et si cet idiot de Tora m’avait encore fait des siennes, il allait m’entendre l’enfoiré.

 

Je n’eus pas à attendre longtemps avant qu’une domestique ne m’apporter mes vêtements, propres et repassés. Je la remerciais, alors qu’elle déposait le tous sur la coiffeuse. Elle repartit sans dire un mot, se courbant comme toute bonne domestique avant de prendre congé. Ce monde n’était décidément pas le mien. Qu’avait cette femme de différent avec moi ? Après tout, mon travail au Maid Latte n’était pas si diffèrent du sien. J’avais également des gens à servir, certes d’une façon différente mais soit. Je m’habillais rapidement, passant un simple coup de peigne dans mes cheveux avant de sortir de la chambre. Cette maison était aussi grand que celle de la famille Wheller. Ces riches devaient certainement naitre avec un sens de l’orientation inné pour ne pas se perdre dans leur propre maison. C’était un véritable labyrinthe. J’avais beau avoir suivis la grande allée, je m’étais déjà perdue… Une domestique vint rapidement à mon secours, m’indiquant le chemin à prendre d’un sourire amusé. Je poussais la lourde porte en bois avant de me retrouver nez à nez avec la jeune fille qui m’avait prévenue pour le petit déjeuner et de son frère, tous deux assis à table. La jeune blondinette se battait avec une tartine grillée, qu’elle essayait de beurrer en vain. La tartine finissait toujours par lui glisser des mains et atterrir par terre du côté beurré. Je m’avançais rapidement vers elle, prenant une nouvelle tartine dans le panier face à elle et la beurrait délicatement avant de la tendre à la petite. J’avais agis instinctivement… j’avais eu une petite sœur également et l’instinct revint toujours à la charge. La blondinette rougit timidement, avant de tendre sa petite main vers le bout de pain, qu’elle prit soigneusement en souriant.

 

- Arigato, Misaki-san…

 

Je souris à la demoiselle, qui croquait pleinement dans sa tartine, un énorme sourire aux lèvres. Je me tournais vers le jeune homme en bout de table et il me lançait un regard conquis, portant sa tasse de café à ses lèvres. Je ne pus m’empêcher de soupirer, alors qu’il reposait délicatement sa tasse en porcelaine ornée de motif floraux. Il croisa ses bras devant lui, plongeant son regard dans le mien. C'était tout une comédie pour pas grand-chose…

 

- Alors, bien dormi ma Misa ?

- Tora… répondis-je à nouveau en soupirant.

- Je prends cela pour un oui, tu m’en vois très heureux ma petite maid.

 

Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel face à sa taquinerie. Je pris tout de même sur moi avant de continuer ma conversation comme s’il n’avait rien dit.

 

- Je peux savoir ce que je fais là ? Ma phrase fut d’ailleurs plus méchante que je ne l’aurais voulu.

- Hey, ne t'en prends pas à moi. C'est toi qui t'es endormie pendant le voyage. Et où voulais-tu que je te dépose ? Chez monsieur Usui peut-être ? Ou devrais-je dire le nouveau monsieur Wheeler...

 

Je savais pertinemment qu’il n’avait fait que répondre avec la même intonation que moi. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de me mordre la lèvre à sang. La simple évocation de son nom formait une boule de nerf à l’intérieur de mon estomac, me faisant atrocement mal. Je fixais le sol avec une irrésistible envie de fondre à nouveau en larme, réussissant à me contrôler, mordant à nouveau pleinement ma lèvre. J’entendis Tora soupirer de plus belle, alors que le visage inquiète de sa petite sœur m’apparut face à face. Elle se blottit contre mes jambes, fixant mon visage d’un air timide.

 

- Misaki-chan... ? 

 

Je sentis ses petits doigts se frayer un passage sur mon visage, caressant timidement ma joue, touchant sans le vouloir ma peau qui venait de s’humidifier à l’instant. L’approche de sa petite sœur avait briser ma carapace. Je me faisais forte, mais au fond je ne l’étais pas le moins du monde. Et savoir cela m’énervait encore plus. Les yeux bleus de la petite s’écarquillèrent quand elle sentit mes larmes sur mes joues et elle frotta ses petits doigts sur les yeux, souriant gentiment. Je réussis à lui rendre son sourire, espérant que cela la rassure. Elle se retira et fit face à son frère, gonflant ses joues et posant ses mains sur sa taille. Elle lui lança un regard sévère, comme une mère ferait à son enfant après une bêtise.

 

- Onii-chan ! Excuse-toi ! ordonna sa sœur, d’une voix forte. Tu n'as pas été gentil avec Misaki-chan. 

 

La réaction de la blondinette me fit rire et m’impressionna quelque peu. Comment ce petit bout de chou arrivait-il à tenir tête à son frère, qui pourtant faisait le double de sa taille et était certainement deux fois plus âgé qu’elle. Et puis bon, ce n’était pas n’importe qui. Tora avait de l’influence, mais après tout pour cette petite, Tora n’était que son grand frère. La jeune fille croisa ses bras devant sa poitrine, scrutant son frère des yeux, attendant ses excuses. J’étais persuader que Tora ne ferait rien, après tout j’étais celle qui avait hausser la voix en premier. Mais tout de même, la phrase de la petite sœur de Tora m’avait remis du baume au cœur. J’étais prête à affronter ces commentaires à présent. Il fallait que je fasse avec. Je m’avançais vers les deux frères et sœurs et tendit une main pour prendre la parole.

 

- Ce n'est pas la pe...

- Ouais, bon... Désolée. Je n’ai pas vraiment été réglo avec toi sur le coup Misa. Je m'excuse. 

 

Je ne pus m’empêcher de faire les yeux ronds. Avais-je bien entendu ? Le grand Tora qui s’excuse ? Et surtout s’excuser à moi ? Misaki Ayuzawa, simple roturière sans aucune noblesse, comme il aimait le dire. Ces excuses me laissèrent sans voix. Kiumi, la petite sœur, contente d’avoir eu ses excuses, arbora un énorme sourire et sortit de la pièce en sautillant gaiment. Nous restâmes tous les deux sans rien faire, moi trop étonnée pour dire quoique ce soit, lui trop gêné. Qui aurait cru que le point faible de Tora Igarashi était sa petite sœur. Tora grogna avant de me lancer un regard coléreux et toujours aussi gêné.

 

- Quoi ? Je sais approuver mes tords quand j'en fais, grogna-t-il entre ses dents, mécontent.

- Je n'ai pas dis l'inverse, dis-je en essayant de garder mon calme.

 

Les rougeurs de Tora me firent éclater de rire sans que je puisse le cacher. Ce qui m’attira un regard encore plus noir de la part du propriétaire de la maison. Je pris sur moi pour me calmer, y arrivant tant bien que mal. Tora se racla la gorge, buvant à nouveau dans sa tasse alors que je m’asseyais à ses côtés. Il me regarda m’installer et s’adossa plus confortablement à sa chaise, son regard avait repris son sérieux habituel.

 

- Alors... que comptes-tu faire maintenant ?

 

Je levais les yeux aux ciel, scrutant le plafond orné de relief de bronze représentant des anges déchus. C’était certainement une fresque rappelant le dix-neuvième siècle, ou avant. Peu importe. Pour dire la vérité, je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire à présent. Tout était encore si complexe.

 

- Je n'en sais rien...

 

Tora n’insista pas, laissant ainsi le silence prendre place. Il prit à nouveau une gorgée de café, alors que je laissais mon esprit vagabonder à d’autres idées.


PV Takumi 

 

Quel jour étions-nous ? Le temps avait-il simplement repris vie ? Depuis l’annonce de mes soi-disant fiançailles, le temps s’était mis en pause. Mon cerveau avait eu du mal à assimiler la nouvelle d’ailleurs. Quand la nouvelle était tombée, j’avais eu un blocage au point que je n’avais pas réagis. Qu’est-ce que je pensais de tout cela ? C’était une véritable blague. J’avais passé la soirée accompagnée de ma nouvelle promise, avant de devoir retourner au Japon, à ses côtés. C’était une femme certes charmante, quoique bien trop féminine à mon gout. Et puis, j’étais bien conscient que dans ce genre de relation, la personne ne se montrait jamais sous son vrai jour. Et bon sang, elle n’arrivait pas à la cheville de ma petite Misaki. Inori se laissait servir, elle n’avait aucun malaise à demander ou à attribuer des tâches ingrates et injustifiées aux servantes, elle dépensait son argent sans compter et était narcissique et extrêmement hautaine. Le genre de personne que je ne pouvais voir en peinture, bien loin, très loin de mon petit bout de garçon manqué d’Ayuzawa. Enfin bon, tout cela pour dire que plus je passais de temps en compagnie de cette demoiselle et moins elle me plaisait. Je soupirais de plus belle, me demandant où pouvait bien être ma Misaki. Je n’avais pas eu l’opportunité de lui parler, ni de la revoir. Et encore moins de lui expliquer toute cette mascarade. Amélia m’avait dit qu’elle ne se trouvait plus au manoir et que ses objets n’y étaient plus également. Elle était donc partie… Ce qui était plutôt logique me direz-vous. Et dire que je ne pouvais me défaire de l’emprise de cette peste d’Inori. Quelle chance… J’avais pourtant tant envie de la retrouver… Ma promise me parla à nouveau d’une voix bien trop aigüe, me faisant les yeux doux. Elle me donnait envie de vomir. Je voyais clair dans son jeu, elle faisait la jeune fille fragile et douce, mais elle était tout autre chose. Elle était capable de tout pour gagner en réputation et en fortune, écraser tous adversaires qui se trouverait sur son chemin. Elle était mesquine, une vraie grande dame de la bourgeoisie. Ceux que je ne supportais pas, ceux qui m’avait renié. Et pourtant me voilà attacher à elle pour le bon plaisir de mon père. Que pouvais-je faire à présent ?

 

Je grognais pour la millième fois de la journée. Je me trouvais dans le hall de la résidence principale de Kanachi, en plein cœur de Tokyo, la ville natale de Inori. Leur maison était immense et les servantes ne cessait de me dévisager, commentant sur le nouveau promis de leur jeune maitresse. Ouais, quelle chance mesdames, je ne vous le fais pas dire. Inori m’avait trainé de force ici, voulant me monter une soi-disant surprise. Je craignais réellement le pire ? Pouvait-il y avoir meilleure surprise que celle d’être enchainé à cette peste ? Elle ne tarda pas à revenir, courant telle une diva dans les couloirs, brandissant à sa main une feuille de papier, qu’elle secouait comme un trophée. Elle m’envoya un sourire éblouissant qui me tordit l’estomac. Tout était si sur-joué…

 

- Regarde mon Taku, minauda Inori plantant la feuille de papier sous les yeux de Takumi. Ton père et le mien viennent de terminer ton transfert pour Miyabigaoka. On va pouvoir rester ensemble. N'est-ce pas génial ? 


Ah.... Si super…

 


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