Chapitre 02 - L’académie Alice

Encore un chapitre modifié ^^
Je vous invite à nouveau à le lire, j'ai ajouté beaucoup plus de narration.
A bientôt pour le chapitre 3 (⌒ε⌒*)

Mikan se retourna vers l'adolescente qui venait de lui coupé la parole à l'instant. Elle était complètement endormie, comme le prouvait sa tenue rose en pyjama et ses petits yeux adorable. Elle était bien plus petite que Natsume d'une tête et possédait une longue et épaisse chevelure noire jais. C'était une magnifique jeune fille. Natsume se tourna vers la nouvelle arrivante prenante une mine un peu boudeuse.

- Bon sang, qu'est-ce que tu fais debout?!

- J'ai entendu du bruit, elle bailla à s'en décrocher la mâchoire et posa son regard sur Mikan toujours aussi intimidée et perdue au milieu du salon, ... Qui est-ce ?

La fillette soupira en baisant les yeux, indignée. Elle savait que son frère était pour le moins un Casanova et que ses conquêtes d'un soir, elle avait arrêté de les compter depuis un moment. Mais tous de même.... il faisait vraiment n'importe quoi. C'était à se demander qui était l'adulte dans cette maison...

S’il remarqua le regard de sa petite sœur, il n'en fit rien. Il se redressa du canapé et se dirigea vers l'une des portes en bois massif.

- Elle va rester avec nous un moment. Tu peux la prendre avec toi dans ta chambre?! Moi je vais me coucher, j'suis crevé. 

Il ne laissa le temps ni à Mikan, ni à sa sœur de riposter qu'il s'était déjà engouffré dans le couloir adjacent. La fillette soupira, son frère ne changerait jamais d'un pouce et elle se tourna vers Mikan. Elle lui adressa un faible sourire et lui demanda de la suivre jusqu'à sa chambre, chose qu'elle fit sans aucune objection. Arrivée dans la pièce, Mikan se sentait un peu plus à l'aise. Cette pièce, comparée au reste de la maison, était bien plus joviale. Les murs étaient d'une couleur pastelle très douce et les milliers de peluches placées un peu partout donnaient vraiment un air calme et adorable à cette chambre. Mikan ne put que remarquer les photos de l'adolescente et de Natsume parsemées un peu partout dans la pièce. Elle pensa immédiatement qu'elle devait être sa petite amie, après tous ils avaient l'air proche et elle était très belle donc... Mikan posa à nouveau le regard sur la jeune fille en pyjama et lui sourire timidement. Dans la tête de l'adolescente c'était une tout autre histoire qui se tournait en ce moment. Elle reluqua Mikan de la tête aux pieds et la première chose qui lui vint à l'esprit, était que son frère avait dû passer du bon temps avec elle, vu son état en ce moment. Mikan portait toujours la veste de Natsume sur elle, mais ne l'ayant pas fermé, elle donnait une large vue sur sa poitrine et son ventre dénudés. De plus, son mini short en cuir et ses hautes bottes du même tissu lui donnait un air de prostituée en vogue... L'adolescente se tourna vers son armoire et l'ouvrit pour donner à Mikan une fine chemise de nuit. Certes, c'était peut-être un peu sexy, mais ça ne pouvait l'être que moins que la tenue qu'elle portait à l'instant. Mikan attrapa la robe de nuit entre ses mains et se courba un peu pour la remercier.

- Je te remercie. C'est vraiment gentil...

Elle ne prit que quelques instants pour mettre sa nouvelle tenue. Elle était bien plus à l'aise là-dedans, même si la chemise de nuit était un peu petite pour elle et qu'elle lui arrivait au-dessus des cuisses. Mais tant pis. Elle déposa ses anciennes guenilles sur un bureau se demandant si elle ne devait pas les mettre directement à la poubelle. Elle ne sentit pas tous de suite le regard plus qu'intense que lui lançait l'adolescente, étant toujours dans ses pensées. Ce fut quand elle se retourna qu'elle tourna nez à nez dessus et ne put qu'avaler sa salive un peu troublée et surtout intimidée. L'adolescente était plus jeune qu'elle, surement de trois ou quatre ans. Mais son regard lui donnait une certaine maturité et Mikan se sentait toute petite et minable à côté. Elle se demanda un instant, pourquoi avait-elle le droit à une fusillade de regards, puis son cerveau eut un déclic. Oh mon dieu... Vu sa tenue, l'heure tardive à laquelle Natsume et elle étaient rentrés et le peu d'explications qu'il lui avait fournies, l'adolescente devait se ronger les sangs en croyant qu'il y avait eu une quelconque relations entre elle et Natsume. Mikan fit les yeux ronds et secoua la tête énergiquement, ce qui surpris l'adolescente.

- Ce n'est pas ce que tu crois. On n'a absolument rien fait, moi et ton petit ami. On m'a agressée dans la rue et il est juste venu à mon secours. Ne te fais pas de fausses idées.

Il y eut un grand silence, où on aurait pu entendre les grillons chanter. L'adolescente tourna au rouge sang et elle sembla rivaliser avec Mikan en plus.

- Mon petit ami ?! ... Tu penses que moi et Natsume, on est .... Non, non, non ! C'est simplement mon grand-frère.

- Ton grand-frère?!

- Oui bien sûr. Ne te tracasse pas pour ça, même si j'avoue être rassurée par le fait qu'il ne t'ait rien fait. Au fait, je m'appelle Aoi, quinze ans et la petite sœur du Casanova de service. Enchantée de te rencontrer ! Elle se courba sur sa présentation et lança un sourire adorable à Mikan.

- Moi de même, je m'appelle Mikan et j'ai tous juste dix-sept ans.

Aoi s'approcha à nouveau de Mikan un grand sourire aux lèvres, n'était absolument pas convaincu par le "nous n'avons rien fait". Elle la taquina en l'appelant grande-sœur, ce qui lui valut un dard de la part de Mikan qui aurait pu rivaliser avec une tomate bien mure.

- Ce n'est pas ce que tu crois!, elle se remémora les événements de la soirée et eut un frisson de dégout, sa voix se fit plus petite, mais elle continua tous de même à parler. Ton frère m'a sauvé la vie, je lui dois un service.... rien de plus.

Aoi s'installa confortablement sur son lit et invita sa nouvelle camarade à en faire de même en tapotant la couverture à côté d'elle. Elle souleva un sourcil en entendant ce qu'elle venait de dire.

- Il t'a sauvé? De quoi au juste? Que t'est-il arrivé ?

- Elle prit quelques instants avant de lui répondre, baissant la tête faisant un rideau de cheveux devant ses yeux. C'est assez dur à expliquer ...

Aoi lui prit la main et lui adressa à nouveau un sourire à faire fondre un cœur de glace. Mikan lui en adressa un bien plus faible, mais elle eut tous de même lui courage de lui compter son histoire.

- D'accord. Tout se passe à l'âge de mes six ans. Je n'ai aucun souvenirs de ce que je pouvais être avant ce jour. J'étais hébergée à la pension pour jeunes filles ''Madame Nima''.

- Aoi ouvrit les yeux et la bouche en grand, se rendant compte de ce qu'elle venait de dire, ''Madame Nima'' mais c'est une pension pour les prostitués ... non ?

- Mikan eut un petit soupire d'approbation,.... Malheureusement oui. Mais le fait est que nous, les jeunes filles à l’intérieur de cet établissement, n'en savions rien. On nous trompe et on nous dupe jusqu'à l'âge de nos douze ans. Jusqu'à là, nous avions des cours tout à fait normaux. Nous apprenions les mathématiques, le japonais, les sciences et plein d’autres choses. Mais un jour, notre professeur nous a fait un cours d’éducation sexuel. Normal me diras-tu, tout le monde en as. Mais il était tous sauf normal...Ce jour-là, j'ai eu le choc de ma vie, je n'en croyais pas mes yeux. Le propre fils du proviseur se trouvait devant nous, comme s'il était à l'armée. Une de mes amies d'enfance fut appelée et elle eut du mal à faire les quelques pas qui la séparaient du professeur et de son fils. Et elle avait raison de se méfier... Il n'y eut rien de bien grave à vrai dire, à part quelques tripotages. Mais à cet âge là, le simple fait qu'un garçon touche à des endroits, dont tu ne connais pas encore le fonctionnement, te choque. Mon amie semblait complètement à l'ouest, alors que le fils du proviseur semblait y prendre gout, démontrant aux autres filles du groupe comment se devait d'être une bonne prostituée. C'était un pervers et ça tout le monde le savait, même si nous n'en connaissions pas encore le véritable sens.

Elle attendit quelques instants avant de reprendre son récit et regarda Aoi pendue à ses lèvres. C'était une chose dur à dire, chose qu'elle avait voulu rayer de sa vie, mais sans succès.

- Un jour, mon amie est venue en cours, mais elle semblait ne plus être la même. Elle était dans un état de stresse constant, on ne pouvait ni la toucher ni lui dire quoique ce soit qu'elle se mettait à hurler comme un dingue. Nous ne comprenions pas, mais le sourire qu'arborait le fils du proviseur me laisse à croire qu'il n'était pas simplement resté au stade des tripotages. J'ai appris quelques années plus tard, que cette même amie avait mis fin à ses jours. Elle n'en pouvait plus de se sentir salie. Et je le comprenais. Je n'avais peut-être pas été le cobaye, mais le simple fait de regarder nous salissais déjà davantage, alors elle ... Cela devait être horrible. Elle finit son récit la voix tremblante et elle sentit les petits doigts d'Aoi la serrer un peu plus, la rassurant de la chaleur de sa main tiède.

- ... Voilà comment j'ai atterris dans cet enfer. Ce soir aurait dû être mon premier soir de travail... je crois que je ne l'aurais pas supporté. J'aurais fait la même chose qu'elle... mais ton frère m'a sauvé. Et pour cela, je ferais tout ce qu'il veut en échange.

- Je comprends ce que tu veux dire. Et je suis de tout cœur avec toi.

- Merci Aoi...

Il y eut un moment de silence où les deux jeunes filles se regardèrent et s’échangèrent de longs sourires sincères. Puis Aoi rompit ce silence d'un bâillement sonore, ce qui fit sourire Mikan de plus belle.

- Allons dormir Mikan.

- Oui, tu es complément lessivée. Bonne nuit, Aoi.

- Un nouveau bâillement sorti de sa bouche alors qu'elle se coucha sur son lit, moui...bonne nuit...

Aoi n'attendit pas longtemps avant que Morphée la prenne à nouveau dans ses bras. Mikan s'étendit à côté d'Aoi sur son lit et regarda quelques instants le plafond. Parler de tout cela lui avait fait du bien, mais avait aussi ravivé quelques souvenirs en elle... Mais pour l'instant, elle devait se reposer et tout oublier. Elle ferma les yeux et rejoins Aoi au doux pays des rêves. La porte de la chambre grinça et Natsume entra dans la pièce. Il avait entendu toute la conversation des deux jeunes filles et semblait perplexe. Il attrapa la couverture à terre et borda sa sœur comme tous les soirs. Se tournant alors vers sa nouvelle pensionnaire, il passa sa main sur son visage dégageant l'une de ses longues mèches caramel de ses yeux.

- Il me semble que j'ai trouvé ton boulot pour moi.

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Mikan se leva au petit matin, les rayons du soleil lui chatouillant le visage. Elle s'étira de tous son long et regarda à ses côtés. Aoi n'était déjà plus là et vu la température des draps, cela devait faire un moment qu'elle était debout. La honte... Elle était l'invitée et s'autorisait une grasse matinée... il fallait qu'elle s'excuse pour ça. Elle bailla et se redressa avec un peu de peine. Ses muscles étaient toujours endoloris et on arrivait à distinguer les marques qu'elle s'attendait à avoir sur les bras. Elle grommela et frotta ses yeux énergiquement. Elle vit alors des habits propres et pliés sur le bord du lit. Elle les attrapa et les admira. Aoi était vraiment un ange. Elle s'habilla en vitesse du haut rouge et de la jupe noire plissée que lui avait laissée Aoi. Celles-ci étaient à sa taille, elle pensa donc que ces habits étaient surement trop grands pour la fillette. Elle sortit de la chambre à pas de loup et eut un peu de mal à se repérer dans cette grande maison. Elle essaya de se rappeler du chemin qu'elle avait emprunté hier, mais peine perdue. Elle se fia donc à son ouïe pour essayer de repérer des bruits de vie dans la maison. Elle entendit des bruits de vaisselles et une bonne odeur des tartines grillées envahit l'espace. Son ventre lui adressa un grognement sourd et elle s’attela à suivre ce délicieux gourmet. Elle arriva dans la cuisine où les deux frangins prenaient leurs petits déjeuners. Aoi mordait à plein dents dans une tartine au beurre alors que Natsume buvait un grand bol de café noir devant son journal sportif. Aoi posa ses yeux sur Mikan et lui envoya un regard tendre, sa tartine toujours dans sa bouche.

 

- Bonzour Mikan ! Bien dormi?

- Elle rigola en voyant Aoi lui parler la bouche pleine et lui fit un sourire. Bonjour Aoi. Oui, merci.
- Aoi avala sa tartine sans s'étouffer et tendit une tartine fraichement sortie du toasteur à la brunette. Tu en veux ?

- Merci beaucoup.

Alors que Mikan s'attaquait à mordre dans sa première tartine, la porte d'entrée fit un bruit de fracas horrible, qu'elle en sursauta. Aoi soupira de plus belle, alors que Natsume ne bougea même pas le petit doigt. Quoi ? C'est quelque chose de normal ici de défoncer les portes ?

- Oh non, pas eux...

Aoi faisait une mine déconfite alors que quelques garçons entrèrent sans gène dans la pièce. Leur accoutrement faisait vraiment petits caïds du quartier et ils n'avaient pas l'air d'être très futés. Mikan comprit tous de suite qu'il s'agissait là de la bande de Natsume, son soi-disant Clan dangereux et mortel. Mais à les voir, on aurait plutôt dit des racailles de bas quartier. Mais elle se promit de ne rien en dire. L'un des jeunes hommes, une tignasse jaune poussin et une balafre en plein sous l’œil droit, adressa un signe de la main et un "Yo Boss!" à Natsume qui ne lui adressa même pas un regard. Alors qu'un autre, lui aux cheveux rouges sang et au regard de pervers, attrapa Aoi par la taille reniflant ses cheveux au passage.

- Salut ma poulette.

- Aoi se retira de son éteinte et lui adressa un regard cruel. Dégages Shino !

- T'es sexy quand tu t'énerves ma beauté.

Mikan regarda Aoi qui tremblait de colère et la vit fermer son poing, prête à en coller une à ce fameux Shino. L’intéressé, sûrement conscient du danger, se tourna vers Mikan et la fixa comme un enfant qui voit une sucette géante. Mikan eut un mouvement de recul quand elle cru voir un regard de gros pervers en manque dans ses yeux.

- Canon !! Antho regardes y a une nouvelle !

- Le fameux Antho se tourna vers Natsume ne faisant aucun commentaire sur son collègue en rut. C'est qui boss ?

- Natsume posa sa tasse à café sur la table et plia son journal en quatre. Notre chose.

Aoi laissa tomber son toast dans son café et Mikan faillit s'étrangler avec le sien. Elles eurent toutes les deux la même réaction à cette phrase, mais bon sang ! Comment ça une chose ? Et en plus la leur ?? Mais .... C'est quoi ce bordel !!! Les quatre membres du clan eurent un moment de réflexion et quelques instants plus tard les commentaires fusaient déjà. Un dénommé Kiba bavait déjà devant son imagination débordante, Antho approuva simplement d'un coup de tête, Shino dit tous haut qu'il préférait Aoi, ce qui lui valu un coup de poing dans l'estomac par la concernée et Kaito sortit juste un "cool", il avait l'air d'être le défoncé du groupe... Natsume se leva de sa chaise et partit de la pièce, suivit de très près par sa petite clic. Mikan semblait ne pas avoir reconnecté son cerveau avant qu'ils partent.

- Mais ... comment ça "leur chose" ?

- Aoi eut un petit rire nerveux, connaissant mon frère, je crois que tu es devenue le jouet du groupe.
- Quoi ? Mikan semblait véritablement furieuse, Je ne vais pas laisser passer ça ! Où sont-ils allés Aoi ?

- Je ne sais pas vraiment Mikan, ils peuvent être partout. Mais ils reviennent souvent pour manger à Midi, attends jusqu'à là.

Super, cette histoire lui avait coupé l’appétit. Elle soupira et s'excusa auprès d'Aoi, prenant congé. Elle lui demanda où elle pouvait prendre une douche pour se changer les idées et Aoi lui indiqua la salle de bain juste à côté de sa chambre. Elle se dirigea donc vers cette pièce et entra en prenant soin de fermer la porte à clef derrière elle. Vu les phénomènes qu'elle venait de croiser tous à l'heure, elle se promit de toujours fermer la porte de la salle de bain derrière elle. Hors de question de se retrouver avec un de ses abrutis dans la même pièce alors qu'elle serait surement en tenue d'Eve. Elle se déshabilla et entra dans la douche se laissant aller au plaisir de l'eau chaude. Elle se sentit tout de suite mieux, la chaleur atténuait la douleur de ses membres et surtout la purifiait de toute chose. Elle en avait bien besoin après tout ce qui venait de ses passer. Elle avait même une furieuse envie de frotter sa peau avec énergie jusqu'à ce que cette sensation de saleté s'en aille, mais elle savait très bien que la peau partirait en lambeau avant, donc elle n'en fit rien. Elle soupira et s'adossa à la douche un instant.

- Il se croit en possession de pouvoir faire de moi sa poupée ... Je vais donc lui montrer, qu'il va s'en mordre les doigts.

Mikan se dépêcha de se laver le corps et les cheveux et sortit de la douche quelques minutes après. Elle ne savait pas à qui appartenait ce gel douche, mais cette odeur terreuse et sauvage lui faisait tourner la tête. Elle prit la petite serviette qu'elle avait posée sur le rebord du lavabo et enveloppa ses longs cheveux caramel à l’intérieur. Elle tomba nez à nez devant le grand miroir de la salle de bain, elle finit par se regarder dans le miroir. Elle avait de grands yeux marron, un corps mince et élancé et d'interminables et fines jambes...  Dès l'âge de six ans, on l'avait privé de bonbons, de chocolat et toute sorte de choses que les enfants adorent en temps normal. Elle ne prenait qu'un seul repas par jour, les fois où elle n'était pas consignée à ne pas en prendre du tous ... Et à quoi servait tous ça?! À plaire aux hommes. N'importe quelle fille serait fière d'avoir un corps comme celui de Mikan. D'ailleurs elle le serait aussi, si cela n'était pas son principal outil de travail.... Elle soupira à nouveau, enfila à nouveau ses habits, se coiffa en vitesse et sortit de la pièce après l'avoir préalablement rangé. Elle alla dans la chambre d'Aoi et la trouva assise sur son bureau travaillant sur son ordinateur. Quand l'adolescente la fit, elle se tourna vers elle et lui adressa un regard compatissant.

- Tiens Mikan, si tu voulais voir mon frère, il vient de revenir avec son ''groupe de gamins complètement attardés''.

Mikan rigola à cette provocation de la part de l'adolescente, Aoi ressemblait un peu à son frère quand il était question de mépriser les autres. Mais elle savait bien qu'elle disait ça plus pour plaisanter que par sincérité. Elle la remercia de cette information et se rendit donc dans le salon ou les garçons, cinq au total avec Natsume, s'attelaient à une sorte de conférence sur le canapé. Shino remarqua immédiatement la brunette et lui lança un sourire enjôleur.

- Tiens, tiens mademoiselle Mikan.

Natsume avait donc donné son prénom à tous ses subordonnés... Super...Shino tapota sur ses genoux et l'invita sans aucune gène à venir s'y installer. Proposition que Mikan refusa d'un regard de travers. Elle s'avança vers Natsume, ne prêtant aucun intérêt aux regards des autres membres du clan qui se posaient sur elle.

- Pourrais-je vous parler ... en privé ?

Natsume la regarda à nouveau avec des yeux à vous glacer le sang et soupira en se levant. Il invita la jeune femme à le suivre dans la cuisine pour parler en priver comme elle le désirait. Elle prit un air très sérieux et lui lança un regard de défi, qu'il n’apprécia pas du tous.

- J'aimerais que vous m’expliquiez à quoi cela rime.

- Tu as bien dis que tu ferrais ''n'importe quoi''.

- Mikan ouvrit la bouche, mais se résigna... il venait de la piéger avec ses propres mots, certes ... mais pourquoi ''ça''?

- Car tu ne me servirais à rien d autre.

- Mikan sembla indignée par ces quelques mots, ...Je vois... j'en conclus donc que notre contrat ne compte plus.

Mikan fit demi-tour et sembla vouloir sortir de la pièce. Elle n'eut pas le temps de faire un seul pas, que Natsume l'attrapa par le bras et la força à rester dans la pièce, la plaquant contre l'un des murs de la cuisine. Elle couina quand son dos entrechoqua le mur et le regarda avec haine. Une haine partagée, vu le regard qu'il lui lançait.

-Tu m'as fais une promesse, maintenant assumes la !

- Je n'en ai rien à f...

Elle n'eut pas le temps de formuler la fin de sa phrase que Natsume plaqua ses lèvres contre les sien d'un baiser sauvage. Elle ouvrit les yeux de surprise s'attendant à tous sauf à cela et commença à se débattre comme une folle. Elle bloqua le passage de la langue du garçon en fermant la bouche avec ses dents. Il grogna, sentant qu'elle ne se laisserait pas faire et lui pinça une partie de la peau dans son dos, ce qui lui fit ouvrir la bouche pour pousser un "aie" plaintif. Il n'attendit pas avant de passer sa langue à l'intérieur de la bouche de la jeune femme, pour venir à l'encontre de la sienne. Elle commença à valser avec sa compagne, une valse sauvage et énergique. Mikan voulu protester, mais ses pincements se firent à nouveau sentir et elle se détendit profitant de ce baiser, assez agréable sois disant passant. Elle finit par fermer les yeux et se laisser aller à ce baiser passionné. Natsume dut le sentir, car il arrêta de l'embrasser de suite et afficha un sourire victorieux sur ses lèvres. Le fourbe....  Mikan, elle, était un peu perdue après une démonstration d'affection aussi intense... cela voulait-il dire quelque chose ? ... Avait-il des sentiments pour elle ? Ses joues se tintèrent en rouge, alors qu'elle laissait son esprit se faire des films romantiques à souhait...Elle prit alors son courage à deux mains pour lui parler à nouveau, avant qu'il ne s'en aille.

- Natsume ...

- Son sourire s'accentua à nouveau alors qu'il passait une main sur ses lèvres pour retirer le rouge à lèvres de Mikan qui s'y était logé, Appelles-moi Maître, Nous ne sommes pas si intimes.

Mikan fit à nouveau les gros yeux. Comment pouvait-il dire cela après ce qu'il venait de se passer à l'instant ? C'était-il joué d'elle ? Elle se sentit trahit et complètement idiote... Il ne perdait rien pour attendre. S'il voulait jouer à ce petit jeu, elle l’emmènerait loin dans la partie. Une chose est sûre, sa nouvelle vie lui réservait des bonnes surprises.