Chapitre 01 - L’académie Alice

Et voilà le premier chapitre de cette vieille fan fiction corrigée et réécrite au gout du jour :3

Pour ceux qu'y l'aurait déjà lu, je les invite à le relire car il y a eut beaucoup de modifications.

Merci pour votre (re)lecture, on se revoit au prochain chapitre ~

 

ps : Merci à ma Naa-san pour sa re-correction  ❤

Dans les rues sombres de Tokyo, dans un des nombreux quartiers à plaisirs, un jeune homme marchait dans les allées désertes et extrêmement sombres. Il devait bien être trois heures trente du matin maintenant qu'on y fait attention. Les rues étaient donc complètement désertes et le seul bruit qu'on pouvait entendre était le bruit de pas de ce garçon. Il devait surement déjà avoir atteint l'âge mûr car il faisait très adulte avec sa longue veste en cuir noir et son capuchon qui lui cachait la plupart du visage. Mystérieux et dangereux, voilà comment on aurait pu le qualifier en jetant un premier coup d’œil sur lui. On entendit alors un cri perçant dans ce silence jusqu'à présent très pesant. Le jeune homme continua sa marche comme si il n'avait absolument rien entendu. De toute manière, dans le quartier où il était, entendre une femme crier était chose courante. C'est ici qu'elles faisaient leur travail, il était naturel qu'elles crient. Par elles, je veux, bien entendu, parler de prostitués. Saviez-vous d'ailleurs que parfois même c'était le client qui leur demandait de hurler. Les gens ont vraiment des goûts étranges en matière de relation sexuelle, je vous l'accorde. Continuant son chemin de plus belle, il entendit distinctement des pleurs. Ses pieds s'immobilisèrent et on l'entendit alors pousser un soupire grave, comme s'il était extrêmement ennuyé. Il attendit quelques instants, surement en proie à une réflexion et se retourna se dirigeant vers les sanglots incessants d'un pas las. Il fallait croire qu'il n'avait pas grand chose à faire de cette affaire, mais que la curiosité était plus forte. D'ailleurs si vous le connaissiez, vous sauriez qu'il se fichait d'arriver à temps ou non. Enfin... c'est ce qu'on dit de lui.

 

Il pressa un peu le pas quand les sanglots se turent. Il resta en retrait dans la ruelle sombre qui empêchait quiconque de l’apercevoir. Il regarda la scène qui se passait juste sous ses yeux. Deux hommes, probablement soûls, frappaient une jeune femme quelque peu dévêtue, sous la faible lumière d'un vieux réverbère. Celle-ci continuait de pleurer de plus belle, mais en silence reniflant de temps à autre, surement avec difficulté, vu l'état de son nez. L'homme le plus grand en taille s'approcha à nouveau d'elle et la rua de coups de pied.

- Ça t'apprendra à être plus douce!

- Laissez-moi! Je vous en pris!

- La ferme sale pute.

Son collègue lui assena un nouveau coup de pied dans l'estomac qui dut surement lui couper la respiration pendant quelques instants. Il voulait la faire taire, c'était donc plutôt une réussite. Le premier homme sortit un couteau de sa poche et déchira minutieusement le haut en cuir de la fille. Il s'amusa à passer le dos du couteau sensuellement sur la forme de ses seins à présents nus et on put voir sa langue passer avec envie sur ses lèvres.

- Maintenant tu vas être une gentille fille et faire ce que je te demande.

- Je vous en ... pris, lai ... laissez-moi.

 

Mais les lamentations ne firent qu'accroitre l'envie perverse de son agresseur. Il commença à l'embrasser gloutonnement sur le cou alors qu'il serrait ses mains avec une brutalité féroce. Elle en aurait surement des traces le lendemain. D'ailleurs elle ne fit rien contre cet acte pourtant malsain, enfin elle ne pouvait rien faire. Elle regardait la lame blanche du couteau luire à la lumière du réverbère. Elle savait très bien ce qui l'attendait si elle se refusait à lui. Elle n'avait pas le choix...

Le jeune homme du début, lui, continuait de mater la scène, un sourire narquois sur les lèvres. On aurait pu même apercevoir un léger mouvement de la poitrine, signe qu'il riait des deux autres hommes. Il adressa alors une voix rauque aux deux agresseurs, qui sursautèrent sur le moment, pris la main dans le sac.

- Quelle bande de mauviettes! S'attaquer à une faible femme...

 

L'agresseur qui se trouvait debout derrière son collègue se tourna vers la ruelle et lança un regard cruel en direction des paroles qu'il venait d'entendre, aboyant quelques mots.

 

- T'es qui toi pour nous dire ça ?! Ta gueule, petit.

Le jeune homme s'avança alors vers la lumière et enleva son capuchon avec une de ses mains. Son regard était calme, mais ses yeux rubis brillaient comme un feu ardent. Comment osaient-ils le traiter de petit... et surtout de lui ordonner de la fermer. Les deux agresseurs eurent un frisson de peur, reconnaissant leur interlocuteur. L'homme qui se trouvait sur la jeune femme fit un bond en arrière pour se mettre à la hauteur de son camarade. En voyant le visage du jeune garçon, ils firent la grimace et on put même supposer entendre leurs dents crisser.

- C'est Natsume Hyuga ! Le chef de la mafia japonaise.
- ...Bordel ... Cassons-nous !

 

L'un des agresseurs lança un regard de défi vers la jeune femme toujours à terre.

 

- Mais toi, tu ne perds rien pour attendre !

Les deux hommes détalèrent comme deux lapins pris en chasse par un loup. C'était presque le cas d'ailleurs. Natsume était un prédateur, tout le monde le savait. Son clan était l'un des plus destructeurs et le plus craint de tout le Japon. Beaucoup de gens avaient péri entre leurs mains et leurs actes illégaux s’étendaient à un chiffre qu'on ne pouvait presque pas écrire tant il était long. La jeune femme sembla se rendre compte qu'elle n'avait plus rien à craindre, car elle se détendit un peu. Elle l'avait échappé belle... Elle lança un regard timide vers son sauveur qui ne lui en adressa même pas un seul. Il s'était mis dos à elle, alors qu'elle peinait à se relever.

 

- Je ...vous remercie.

 

Natsume ne dit rien. Il resta immobile un instant comme si la phrase de la jeune femme n'avait même pas atteint ses oreilles. Mais quelques instants par la suite, il se retourna et lança un regard dénué de sentiments à cette fille à moitié dévêtue. Ses yeux étaient effrayants et pourtant si attirants... Ce rouge sang dans ces pupilles lui donnait un charme fou et sauvage. Il la fixa avec ce même regard qui la fit tressaillir. Elle s'inclina respectueusement, complément dominée par ses yeux de braise.

- ... Je ... je ferai tout ce que vous voulez afin de rembourser ma dette envers vous.
- Tout ce que je veux?! ... je vois ... c'est d'accord.

 

Il sourit, surement quelque chose de suspect en tête, et retira son manteau pour le mettre sur les épaules de la jeune femme, lui adressant par la suite un ordre d'un ton sec.

 

- Viens!
- Bien ... encore merci.

 

Elle suivie son sauveur dans les rues sombres de Tokyo. Elle devait presser le pas pour arriver à le suivre, car il ne se préoccupait même pas de savoir si elle arrivait à suivre sa cadence. Elle réussit tant bien que mal à suivre ses pas, se demandant si son "sauveur" était réellement une bonne personne.... ou si elle était tombée sur encore pire que ces agresseurs. Seul le temps pourra nous le dire.

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Natsume entra dans une sorte d'énorme villa. La jeune fille n'en croyait pas ses yeux ... cette maison était immense. Mais elle semblait à la fois si vide et triste ... Elle le suivit à l’intérieur et semblait un peu intimidée de mettre les pieds dans un endroit où elle n'avait pas formellement été invitée. Mais cela devait, bien entendu, passer par-dessus la tête de son sauveur. Elle regarda la décoration sombre et très peu existante du couloir. Elle avait raison de s'être fié à son instinct de femme, cette maison était encore plus triste à l'intérieur. Il y avait très peu de meubles et d’éléments de décoration. De plus les volets étaient fermés, ne laissant pas un seul rayon du soleil pénétrer dans la pièce. Aucune vie ne pouvait y entrer ... Ce qu'il manquait à cette maison, c'était tout simplement un peu de créativité ... une touche féminine ...

Natsume jeta ses clés sur une commode à l'entrée et se dirigea vers ce qui devait être le salon/salle à manger. La jeune fille le suivie bien entendu, ne sachant pas vraiment ce qu'elle devait faire. Il se jeta sur le canapé en cuir de la pièce et se prélassa, comme un homme qui rentrait après une rude journée de boulot. Elle resta debout à l'entrée de la pièce, n'osant pas prendre ses aises sans y être invité. C'était mal vu et surtout malpoli. Elle le regarda complètement perdue. Il lui rendit son regard d'ailleurs, la fixant un moment. Elle ressemblait à une enfant avec sa tête angélique et ses grands yeux bruns qui le regardaient. Par ailleurs, elle était complètement débile dans la veste qu'il lui avait prêtée ... elle flottait dedans, lui donnant un air de petite fille encore plus prononcé. Comme si elle avait piqué une veste en cachette à son père. Il laissa tomber cette observation et se servit un verre de whisky  avec deux glaçons.

- Je veux savoir comment tu t'appelles et toutes les infos sur toi ... puisque, désormais, tu m'appartiens.
- Pardon?

 

Si les yeux de la jeune femme auraient pu sortir de leurs orbites, je crois qu'ils rouleraient déjà par terre. Natsume fronça des sourcils, agacé par le ton de la jeune fille. Il haussa le ton d'un air méchant.

- T'es sourde ou quoi?! Tu vas faire ce que je te dis, un point c'est tout. Tu m'appartiens point final. A moins bien entendu, que tu veuilles que je te laisse là où je t'ai trouvé. A toi de voir.

 

Elle eut un sursaut de peur, se rappelant de sa mésaventure. Il fallait peut-être mieux qu'elle accepte cette protection pour le moment... même si pour cela, elle devait devenir la chose de quelqu'un. Elle se rappela aussi, qu'elle avait promis de faire tout ce qu'il voudrait en compensation de son sauvetage, elle devait bien tenir ses promesses.

-... Je m'appelle Mikan, je ....

- Mikan quoi?

 

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il l'interrompit. D'ailleurs elle ne sembla pas comprendre sa question, d'où le petit "hein?" malencontreusement sortit de sa bouche quelques instants après. Son interlocuteur sembla la prendre pour une dingue et le fit bien remarquer à son ton de voix.

- Tu as bien un nom de famille à ce que je sache ?

- Ah... Non. Je vivais dans un orphelinat.

Boulette ! Mais bref, voyant que son interlocuteur n'ajoutait rien à cette phrase elle continua son récit, se disant tout de même qu'il n'avait vraiment aucun tact.

- J'ai 17 ans ... et je ne sais pas quoi dire de plus sur moi ...

- Que faisais-tu là-bas?

 

Cette question semblait épineuse, car elle répondit en bégayant. On avait l'impression qu'elle marchait sur des clous en répondant à cette question. Mais elle fit tout de même un effort pour y répondre, car elle ne voulait pas savoir ce qu'il pouvait lui faire si elle ne voulait pas répondre...

- Je ... je faisais ce qu'on m'ordonne de faire. Je ...
- Natsume tu es rentré.